Merci les amis, j'ai autant de plaisir à vous conter mes mésaventures que vous en prenez à les lire.
Nicolas, la durite que je pense être d'origine 205, sans en être certain car installée en 1994, est à angle droit, environ 11 cm par branche mais ce sont les diamètres d'emmanchement qui compliquent l'affaire : 32 mm pour réseau (radiateur AV) et 35 mm pour l'entrée pompe à eau R8.
Je peux aussi repenser totalement la partie réseau côté G, afin d'obtenir quelque chose de plus joli, plus technique que ce que j'avais fait il y a 30 ans quand j'étais pressé de rouler. Je verrai en 2025 en fonction de ce que je trouverai comme durite.
Alors, cette R10 ?
Au début, je constate que le niveau baisse dans le vase, pas beaucoup mais sous le repère maxi. Je recomplète, environ 20/30 cl et en avant pour une tite balade. Le lendemain matin, recontrôle et rebaisse sous le niveau maxi. A nouveau, je complète. En plus, il n’y a rien au sol. Je regarde sous le tapis AV, dans la mangeoire du coffre AV, rien ! Sec comme un coup de trique !
Peu après, lors d’une balade, je constate que ça a coulé sous la voiture, une belle auréole, je goûte et beurk : liquide de refroidissement. Ayant changé le radiateur peu de temps avant, je croise les doigts pour que ce soit une durite mal serrée, sans trop y croire car je suis toujours vigilant sur ce point.
Voiture sur la fosse, Maurice dans le trou et cette fois-ci, il y a plus de doute : ça coule sous la pompe à eau, mais alors quelque chose de bien ! La pompe à plus de 50 ans, personne ne sera étonné.
Mon copain Pascal (Pascal 27) écrivait il y a une semaine que ce changement de pompe à eau allait être rondement mené. Bah ! C’est ce que je pensais également mais en réalité, cela va très mal commencer.
Niveau refait dans le vase, petite balade pour que le moteur soit en T° et retour au garage pour desserrer immédiatement les vis de pompe à eau, profitant que le moteur soit chaud pour bénéficier de la dilatation de la liaison "vis acier dans l’alu de la culasse". Je sais ce qu’il va se passer si je desserre les vis moteur froid.
Comme vous le savez, l’accessibilité aux vis est compliquée et de toute façon, il y en a une qui est cachée sous la poulie : inaccessible en l’état.
Je bascule la cloison porte-radiateur pour ménager un accès, enlève les 4 vis du ventilateur et là, les
emm******nts difficultés commencent !
Le ventilateur bouge à peine d’1 mm et refuse obstinément de sortir de l’axe de la pompe à eau, à croire qu’il est soudé dessus. Je vous épargne les détails
(chauffe, chocs, burin, démonte-pneus, …), au bout d’une heure de bagarre : ventilateur 1, Maurice 0. Je n’ai
JAMAIS rencontré une telle situation en 33 ans de R8 et assimilées.
Entre-temps, j’ai quand même réussi à desserrer les 2 goujons les plus accessibles, mais il reste 4 vis inaccessibles tant que le couple ventilateur/poulie est en place et de toutes façons, le moteur s’est maintenant refroidi.
Faire et défaire, c’est toujours travailler, je dois donc me résoudre à redémonter la cloison porte-radiateur pour avoir de la place : vidange du liquide de refroidissement et dépose de la cloison. Le recours à l’extracteur s’impose.
Le ventilateur finira par capituler après plus de 10 min (!) de pression exercée par l’extracteur 3 branches. A un moment, ça tirait tellement que j’ai bien cru que j’allais casser quelque chose : axe de pompe à eau, ventilateur, voire extracteur… ou que j’allais me prendre l’extracteur dans le groin.
Pan ! ça y est ! Le ventilateur est sorti de l’axe de la pompe à eau, la poulie coinçait également, mais elle est venue assez facilement. Elle n’est d’ailleurs pas sortie indemne de la première bagarre, le bord extérieur du réa est mort, déformé à de nombreux endroits. Pfff… !
Maintenant, les 4 vis restantes me regardent « les yeux dans les yeux », hilares devant mon désappointement.