Bonjour,
Par expérience personnelle, pour ma part je ne conseillerais à personne de se lancer dans une restauration intégrale : trop de temps, d'argent, de soucis, des escrocs vendeurs en tout genre de pièces hors de prix et/ou défectueuses et d'énergie - et si revente rapide une perte financière assurée.
Autant retaper une voiture oui, autant une restauration intégrale c'est de la folie.
Et bien que plus avancé que Petit Jacques dans ma restauration au bout de 7 ans quand je lis que certains disent que le remontage n'est que du bonheur je me demande s'ils ont vraiment pratiqué ce genre d'exercice.
Moi je constate qu'à chaque étape je suis confronté à un nouveau problème au point qu'à présent y étant habitué cela ne me pertube plus.
On est très, très loin des émissions télé.
Maintenant une fois le truc lancé c'est sûr il faut aller jusqu'au bout pour ne pas rester sur un échec - comme toutes ces R8 en cours de remontage en vente sur Leboncoin et perdre encore davantage d'argent.
Après comme tous ici cette voiture ça fait très longtemps que j'en rêve. A voir si une fois qu'elle roulera je penserais tout ça pour ça ou si j'aurais vraiment le retour plaisir escompté avec.
Maurice
Maurice,
Je partage tout à fait ta philosophie, j'aime beaucoup ta façon de voir les choses et également la vie.
Cela va bientôt faire 50 ans que je "trempe" dans le monde de la voiture ancienne et je n'aurai jamais cru pouvoir dire un jour que la lassitude me gagnerait, c'est pourtant le cas.
Ceux d'entre vous qui, comme moi, travaillent seuls dans leur atelier me comprendront.
J'ai 3 voitures basée sur l'architecture R8.
Au début, l'idée de la restauration intégrale est dans l'esprit. Puis la réalité de la vie (re)prend le dessus : contraintes professionnelles, le temps (une voiture ancienne, c'est chronophage), le budget (tu as beau planifier, il y a toujours un imprévu...), les difficultés à trouver une pièce de qualité ou un artisan qui accepte de travailler sur la voiture sans idée sous-jacente "de t'embourber financièrement" (je pense à un carrossier ou à un peintre, par exemple).
Vient ensuite le kilométrage... du bonhomme. Il y a 30 ans, je sortais le Moteur tout seul, avec deux bastaings, une BV 353 couché sous la voiture (elle-même sur chandelles), tout seul.
Aujourd'hui, j'ai besoin de biquette pour sortir un Moteur et d'une fosse et d'un vérin de fosse pour sortir une BV.
J'essaie d'être un maximum autonome et de sous-traiter uniquement ce que je ne peux pas faire matériellement (sablage et soudure principalement).
Il n'aura pas échappé à votre sagacité que je n'ai pas abordé les éventuels et plus que probables ennuis de santé qui nous pendent au nez (nous et nos proches) passé un certain âge. Tu as l'air malin lorsque ta voiture est en pièces au milieu de l'atelier et que suite à un ennui de santé, tu es à peine capable de te lever de ta chaise.
Tout cela te fait revoir tes prétentions à la baisse et au lieu d'une restauration intégrale, tu acceptes une situation intermédiaire qui consiste à avoir une voiture propre, présentable et montée avec des pièces de qualité. Bien sûr, les coins et les dessous ne seront jamais parfaits et il y aura toujours un point perfectible. Tant pis !
Un jour, je vous parlerai de mon idée fixe concernant les BV 353. Aujourd'hui, Maurice (Rilke) n'encourage personne à se lancer dans une restauration intégrale de voiture, moi je dissuade quiconque voudrait se lancer en 2023 dans une création de BV 353.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Petit-Jacques, j'ai pollué ton post, je m'en excuse mais mes propos ne font que grandir et valoriser ton travail, ce que tu as fait et continue de faire est extraordinaire.
Bien à vous,
Maurice
Pour le montage du disque "gros frein" sur le moyeu il n'y a aucune modification à faire, ni reperçage, ni centreur. Le support d'étrier se positionne et se fixe après avoir monté l'ensemble "cale alu-moyeu-disque de frein" sur la fusée.
