RĂPONSE au QUIZ N° 32
Non, Richard, c'est Philippe
Zouzouille qui a trouvé la bonne réponse. Bravo à lui !
Sans validation préalable auprÚs du gouvernement De Gaulle et du CNPF, Pierre DREYFUS va avaliser une des propositions de la CGT pour mettre fin au conflit :
la 4e semaine de congés payés.
Erreur stratégique, la RNUR va apprendre à ses dépens la signification de "jurisprudence syndicale".
L'encre ayant servi à rédiger l'accord d'entreprise à peine sÚche, la CGT va s'ingénier à créer un tel remue-ménage auprÚs du gouvernement et du CNPF pour réclamer l'extension de la mesure
à toutes les entreprises françaises, elle obtiendra gain de cause pour une application dÚs l'année 1963.
il fallait s'y attendre !
Ci-dessous un extrait des mémoires de Fernand PICARD et de son livre "Histoire de la Dauphine"
La lettre qu'adressa Ă cette occasion le prĂ©sident Dreyfus Ă l'ensemble du personnel le 23 juin 1961 concluait : "La RĂ©gie ne peut cette annĂ©e distribuer des bĂ©nĂ©fices inexistants, ni leur substituer une prime de bilan. Fin 1962, Pierre Dreyfus, estimant que des mesures de dĂ©tente s'imposaient, demanda Ă Roger ClĂ©es, directeur des relations sociales et du personnel, de proposer aux dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux, lors de la discussion du renouvellement de l'accord du 15 septembre 1956, une rĂ©duction d'une heure de travail hebdomadaire Ă salaire Ă©gal, en leur donnant le choix entre une heure effective par semaine - 44 heures au lieu de 45 ou une augmentation du congĂ© annuel d'une semaine (4 au lieu de 3) ou l'avancement de l'Ăąge de la retraite d'une annĂ©e 64 ans au lieu de 65 - ce qui reprĂ©sentait la mĂȘme durĂ©e de travail annuel.
Roger ClĂ©es s'acquitta de cette mission et informa que le contrat venait d'ĂȘtre signĂ© au courrier du 29 dĂ©cembre 1962, conformĂ©ment au souhait des syndicats et que ce serait la prolongation d'une semaine du congĂ© annuel qui serait appliquĂ©e dĂšs l'annĂ©e 1963. Vernier-Palliez prĂ©cisa qu'afin d'Ă©viter toute rĂ©action politique ou du C.N.P.F. au cours de la "semaine des confiseurs", on ne donnerait aucune communication Ă la presse, ni du cĂŽtĂ© syndical, ni du cĂŽtĂ© de la direction.
Cet engagement ne fut pas respectĂ© du cĂŽtĂ© syndical et le soir mĂȘme la presse et la tĂ©lĂ©vision annonçaient l'Ă©vĂ©nement qui fit grand bruit. Les ministres, devant la rĂ©action d'humeur du gĂ©nĂ©ral de Gaulle et du haut-commissaire au Plan, M. MassĂ©, dĂ©clarĂšrent qu'ils avaient eux-mĂȘmes appris cette dĂ©cision par les journaux.
Finalement, aprÚs trois mois d'agitation syndicale réclamant dans toutes les affaires françaises l'accroissement des vacances, comme cela avait été le cas par l'octroi de la troisiÚme semaine au personnel ouvrier de la Régie lors de l'accord du 15 septembre 1956,
la quatriÚme semaine s'imposa à toute l'économie française dÚs l'année 1963.