La tringlerie de sélection de vitesses
La tringlerie de BV 330 ne convient pas car elle est trop longue
et au moins une des deux extrémités ne convient pas.
Mon copain Thierry
(Cheu) m’a prêté un gabarit très ingénieux qu’il a fabriqué pour pouvoir positionner et souder les deux extrémités sur un tube, c’est un outil extraordinaire (!) mais aux dimensions spécifiques d’une Berlinette, donc inadapté à celles d’une R8 car l’extrémité côté BV se retrouve hors gabarit, donc impossible de se positionner dans l’espace.
Il existe une tringlerie « spéciale R8 Gordini » qui est introuvable. J’en avais malgré tout trouvé une sur Leboncoin dans les Pyrénées, le vendeur ne faisait pas d’envoi ce qui se révèle très pratique lorsque l’acheteur
(moi) réside à 1200 km et doit donc se cogner 2400 km aller-retour pour aller chercher la pièce. L’affaire n’est pas allée plus loin car il n’a pas répondu à mon message…
De toutes façons, je n’aurai pas fait 2400 km…
J’avais heureusement en stock une tringlerie de BV 353 de Berlinette, elle est plus courte que celle de R8 mais les deux extrémités conviennent parfaitement.
Pour mémoire : le T côté BV est spécifique à la BV 353, le T d’une BV 330 ne convient pas.
Présentation sous la R8 pour localiser l’endroit idéal de la découpe, marquage… et zou ! Un coup de disqueuse plus tard, je me retrouve avec deux tringleries de BV, un morceau dans chaque main.
Mise en place de chaque morceau sur la voiture : côté levier de vitesses et côté T de sélection sur la BV. Il n’y a plus qu’à raccorder les deux morceaux grâce à une future rallonge d’environ 55/60 cm. Le tube étant creux à l’intérieur, cela va faciliter les choses. Une ‘tite visite à l’atelier d’usinage de mon village et j’en ressort avec une barre d’acier de 1 mètre, pile au diamètre intérieur de la tringlerie de BV.
Pas question de se louper à la coupe car l’atelier d’usinage n’avait qu’une seule barre en stock…
Calcul de la longueur nécessaire + 10 cm en plus de part et d’autre dans la tringlerie pour la rigidification, coupe à la disqueuse et positionnement sous la voiture.
Un point de soudure côté BV pour immobiliser la barre d’acier en rotation dans la tringlerie et j’effectue un savant demi-tour sur moi-même dans la fosse, objectif : faire un point de soudure côté levier de vitesses pour immobiliser également la barre dans la tringlerie. C’est important car cela va déterminer la position « point mort » du levier de vitesses pour permettre le passage de la 5 sans venir au contact des genoux de
la passagère mon épouse et le passage de la marche AR sans venir au contact du siège conducteur…
« Chérie, au secours » ! A la vitesse de l’éclair, mon épouse jaillit dans l’atelier et s’installe au volant de la R8, tout sourire
! ça, c’est la version 1. Après il y a la version 2 ou la 3, c’est vous qui choisissez…
Version 2 : « tu m’embêtes ! Je suis en plein dans la préparation du repas !
Version 3 : Tu m’emm***** ! Je suis en train d’éplucher les légumes !
Levier de vitesses positionné le plus verticalement possible dans les deux axes, mon épouse me donne le « go » et j’envoie l’intensité, fin du pointage.
Re-dépose de la tringlerie et direction l’atelier de soudure où l’artisan va exécuter deux magnifiques cordons au MAG
en deux fois deux secondes : je n’ai même pas eu le temps de me rendre compte qu’il avait déjà fini !
Pffff… ! Ma marge de progrès en matière de soudure est tangible…
Retour zonzon et (re)mise en place de la tringlerie sous la voiture : les 6 vitesses passent. Crotte de bique ! La marche AR est au contact du siège conducteur, de très peu mais quand même…
Pour le bien, il aurait fallu positionner le levier (très) légèrement vers la droite avant le pointage. Bon ! Ce n’est pas gravissime car j’ai prévu de mettre des baquets qui n’empiéteront pas autant que les sièges skai d’origine dans l'emprise de la marche AR…
Deuxième bonne chose de faite, après la découpe du plancher pour le bossage de BV 5.